Par l’équipe d’intervenants d’Éducation-Coup-De-Fil

 

« Mon enfant aime beaucoup sa petite sœur ! Je lui consacre du temps à lui tout seul, mais il veut la mettre à la poubelle... » Bien oui, chers parents, la jalousie peut se montrer le bout du nez... et c’est normal. Jalousie, rivalité, ce sont des concepts qui n’ont pas la cote, mais qui se retrouvent dans toutes les familles où il y a plus d’un enfant. La venue d’un second enfant suscite une réorganisation de la cellule familiale pour tous les membres.

La jalousie est une inquiétude qui apparaît lorsque l’enfant sent une menace face à l’amour possessif qu’il éprouve pour ses parents ; très souvent, c’est la maman qui est l’objet d’amour le plus intense, l’enfant voulant l’avoir à lui seul. La jalousie marque le début d’un nouvel apprentissage où il aura à faire l’expérience de ce nécessaire partage qui se vit différemment selon chaque enfant et d’autres variables (l’arrivée d’un nouvel enfant, le rang dans la famille...).

Les manifestations de la jalousie évoluent avec l’âge des enfants. Chez les tout-petits, on retrouvera des comportements physiques tels que les coups, les tapes ou encore une régression à certains niveaux de développement : propreté, sommeil, langage, alimentation, etc. Vers 4-8 ans, elle pourra prendre la forme d’agressivité verbale comme des insultes ou de l’arrogance. En d’autres mots, elle fait partie des réalités familiales. Il faut donc s’y attendre et surtout, la reconnaître, l’identifier pour trouver des moyens de l’atténuer.

Que faire pour la diminuer ? De façon générale, il faut essayer d’agir sur la cause de cette inquiétude : la peur de perdre l’amour des parents... Les gestes sont beaucoup plus convaincants que les mots. Concrètement, lorsqu’il s’agit d’un nouveau bébé, malgré le bouleversement familial, il faut essayer que l’enfant retrouve le plus possible les moments privilégiés de sa routine quoti-dienne, avec un ou l’autre parent ; ceci peut impliquer que papa prenne bébé pendant que maman raconte l’histoire, par exemple. Il est avantageux d’inviter l’aîné à vous accompagner ou de l’impliquer dans les soins du nouveau-né tel qu’apporter une couche lorsque vous le changez. Il est primordial de ne jamais comparer les enfants entre eux, comme : « ton frère ne chiale pas, lui ». Que chaque enfant sache qu’il a un petit moment personnel juste pour lui, une histoire, un jeu d’une durée de dix minutes et le dire à l’enfant. Dans la mesure du possible, favoriser les activités familiales ; aller à la piscine, faire un pique-nique. Apprendre à votre enfant à identifier les émotions qu’il ressent et l’aider à les exprimer : « Oui, tu es fâché contre maman parce qu’elle ne s’occupe pas de toi actuellement ». L’enfant peut crier qu’il est fâché, mais vous n’acceptez pas qu’il vous frappe.

Cette réalité de rivalité fraternelle peut s’avérer très frustrante pour les parents, mais beaucoup plus tolérable si vous l’acceptez et si vous vous y attendez. Le temps nécessaire à l’adaptation et les gestes appropriés sont vos meilleurs alliés. Rappelez-vous votre propre histoire familiale avec vos frères et sœurs. En puisant dans vos souvenirs, vous serez plus conciliants.  

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