Par François Gloutnay, formateur au Centre St-Pierre

 

Il y a vingt ans, de nouveaux mots et de nouvelles expressions ont fait leur apparition dans notre vocabulaire quotidien. Pensons à web, liens hypertextes, adresse numérique. Des entreprises et des services ont rapidement réservé des espaces dans ce monde bien étrange qu’était ce qu’on appelait alors le cyberespace.

Les groupes communautaires ont par la suite, d’abord timidement avouons-le, suivi ce mouvement. Mais au début de l’an 2000, la plupart des associations, regroupements, collectifs et groupes, peu importe leur taille ou leur influence, animaient des pages sur le Web. C’est là qu’ils ont créé de véritables dépliants virtuels, accessibles à toute heure du jour et de la nuit. Des sections telles que « qui nous sommes », « notre histoire » et « nos activités » ont été ajoutées à ces sites qui ont ensuite tenté de courtiser les moteurs de recherche.

L’enjeu ? Être reconnus et surtout recommandés par des serveurs tels qu’Altavista (l’ancêtre), Yahoo et le très influent Google.

Dorénavant, les groupes communautaires ajoutent de nouveaux outils à leur présence numérique. Certains animent des blogues et cherchent à influencer l’opinion publique. D’autres dirigent leurs pas vers Facebook ou Twitter, des lieux de conversation qui permettent de rejoindre une vaste communauté locale, régionale et même mondiale.

Les organismes ont aujourd’hui tout intérêt à soigner leur image, à la fois dans les médias sociaux et les sites Internet. C’est là qu’ils présentent leurs activités et leur programmation annuelle. Mais c’est aussi l’endroit où ils affichent leurs préoccupations devant les questions de l’heure et leurs propositions pour améliorer la société.

Les groupes savent que c’est souvent par Internet que s’établit le premier contact avec des usagers, des bénéficiaires ou des clients. On voit le nom d’un organisme dans le journal et on le cherche dans Google afin de connaître son adresse. Un individu inscrit un de ses besoins dans Google (par exemple, garderie + Rosemont ou endettement + solutions ou maison d’hébergement + Québec) et c’est une ressource communautaire qui s’affiche dès les premiers résultats.

Les membres du personnel, les administrateurs, les administratrices et les bénévoles des organismes communautaires devraient être encouragés à recevoir de la formation sur ces médias qui occupent une place essentielle dans leur travail de conscientisation et de mobilisation.  

Pour plus d’informations :
Centre St-Pierre
www.centrestpierre.org
Tél. : 514 524-3561