Par L’Ancre des Jeunes

 

Le décrochage scolaire représente un fléau qui gâche la vie de nombreux adolescents et coûte très cher à la société. Malgré des résultats encourageants – les jeunes du secondaire sont de moins en moins nombreux à décrocher – la palme de la première province affichant le plus haut taux de décrochage scolaire au pays demeure le Québec. Il y a urgence d’agir, autant pour le bien de nos jeunes que pour celui de la collectivité.

Les répercussions du décrochage
Le décrochage scolaire représente pour le gouvernement un manque à gagner constitué de taxes et d’impôts non perçus ainsi que de dépenses sociales généralement associées à un décrocheur sur la durée de sa vie. Mais ce sont les conséquences sur le plan individuel de nos ados qui sont les plus pernicieuses : estime de soi diminuée, insécurité, emplois précaires ou chômage, pauvreté, recours à l’aide sociale, moins bonne santé et délinquance pouvant conduire à la criminalité guettent nos ados décrocheurs.

Quand décrochage rime avec troubles de santé mentale
La pauvreté est souvent présentée comme une cause majeure du décrochage. Or, il est vrai que les adolescents provenant de familles défavorisées décrochent plus souvent que leurs pairs. Toutefois, ce n’est pas le statut de précarité qui est déterminant dans la persévérance des jeunes mais son incidence sur son fonctionnement psychologique. Un jeune ayant une famille dysfonctionnelle souffrira potentiellement d’anxiété, de dépression ou d’autres troubles de santé mentale. Il en est de même pour les ados qui doivent travailler de nombreuses heures pour combler les besoins financiers de leurs familles, pour des jeunes arrivants, pour les filles ayant une grossesse à l’adolescence ou encore pour celui qui subirait de l’intimidation.

Selon le Réseau Réussite Montréal, il faut que les études soient suffisamment valorisées pour que les ados soient motivés et se sentent capables de réussir. Les exigences de leur vie d’élève doivent aussi s’harmoniser avec les autres dimensions de leur vie. Pour ce faire, le parent, l’entourage, l’équipe-école et la communauté locale ont tous un rôle à jouer.

La réussite à notre portée – Le modèle de L’Ancre des Jeunes
Un exemple d’intervenant actif dans la réussite de nos jeunes est L’Ancre des Jeunes, un organisme à but non lucratif qui intervient depuis 25 ans dans le secteur Sud-Ouest de l’île de Montréal, où le taux de décrochage frôle les 40 %. Sa clientèle regroupe des jeunes de la 5e année du primaire jusqu’à la 5e année du secondaire, jeunes ayant décroché ou étant sur le point de décrocher. Ceux-ci sont aux prises avec divers enjeux : échecs scolaires répétés, troubles de santé mentale, intimidation, faible estime de soi, idées suicidaires, etc.

Dans son intervention, L’Ancre se soucie des problématiques sociales, affectives, éducatives et de santé de chacun des jeunes. Une équipe d’intervenants psychosociaux est disponible afin de les outiller face aux difficultés rencontrées. Les jeunes apprennent dans un contexte d’enseignement individualisé, souple et adaptatif (ratio 1 prof pour 1 à 4 élèves). Des ateliers manuels et artistiques sont offerts pour permettre aux jeunes de s’épanouir et se découvrir de nouveaux talents. Le tout se déroule dans une atmosphère familiale valorisant l’apprentissage et favorisant l’appartenance à une communauté éducative.

En terminant, dans le contexte actuel de réforme du monde de l’éducation, le cap vers un plan pour la réussite scolaire annoncé en mai 2016 par le ministre de l’Éducation et de la Famille, Sébastien Proulx, est le bienvenu. C’est en travaillant de manière concertée et en mettant à profit les pratiques gagnantes que nous offrirons une nouvelle vie à nos jeunes en difficulté, tout en investissant dans l’avenir et le succès d’une société durable!   

 

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