Par isabelle borduas, multidisciplinaire en série design, enseignement de la musique, gestion et gérontologie

 

Comme j’ai grandi entourée des grands champs de la Montérégie, le mot culture évoque ce petit miracle qui survient dans les vastes espaces au pays des cultivateurs. Un délicat processus qui commence avec les semis, la fertilisation, la pousse et, si la météo coopère, les récoltes luxuriantes procurant les bonnes odeurs, les saveurs exquises et le sentiment d’avoir accompli quelque chose de responsable pour la planète et ses habitants.

Selon le plus ancien concept de la culture, on définit l’être humain au cœur du processus, semblable à la plante. Ce processus s’amorce dès le plus jeune âge et se poursuit en continuum tout au long du vieillissement. Dès la naissance d’un enfant, certains paramètres culturels tels que le milieu de vie ou le groupe social sont déjà établis par ses parents et son ascendance. D’autres déterminants viendront graduellement nourrir son esprit avec le temps, selon son caractère, son intellect, ses préférences, sa curiosité, ses talents, son ouverture d’esprit et son éducation. L’instruction sera par la suite, tel un fertilisant, un facteur de bonification culturel important.

De nos jours, il existe plusieurs définitions du mot culture, et ce dernier s’est transformé à bien des sauces. On note la culture des arts, la culture musicale, la culture scientifique, la culture physique, la culture d’entreprise, et j’en passe. En effet, maintenant, la « tendance » définit plutôt la culture comme l’acquisition de connaissances.

Mon développement culturel personnel s’est amorcé dès le très jeune âge. Ma mère travaillait à l’extérieur et possédait une bonne instruction. Elle adorait la musique, la mode et les belles choses, et mes champs d’intérêt se sont rapidement canalisés vers ces univers. Avec le temps et l’apprentissage, j’ai acquis des connaissances et exploré des univers culturels. Par-dessus tout, j’ai développé mes propres goûts et une perception bien à moi jusqu’à en faire une carrière en mode puis en enseignement de la musique aux enfants.

Aujourd’hui, me voilà entourée de petits « cultivars » qui ont soif d’apprendre. Je me fais un devoir de leur donner les outils nécessaires et la passion d’apprendre afin qu’ils puissent développer leur propre identité et acquérir des connaissances durables qu’ils pourront récolter et léguer par la suite aux « petites pousses » du futur !