Par Marie Julie Paradis, rédactrice en chef

 

Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes en pleine 3e vague de cette pandémie qui a changé nos vies il y a plus d’un an. Mes enfants font l’école à la maison en vidéoconférence avec leur professeur, les magasins non essentiels sont fermés, les restos également, et le gouvernement a instauré un couvre-feu. Une scène digne d’un film que nous aurions classé dans la catégorie science-fiction si un cinéma l’avait présenté 5 ans auparavant.

Il n’y a pas que nos vies qui ont changé. Nos entreprises et nos organismes aussi. Fini les 5 à 7 avec les échanges de cartes professionnelles. Verrons-nous le retour de ces soirées un jour?

Des organismes comme Autisme Québec et le Camp O’Carrefour, qui offrent des répits de fin de semaine pour des enfants autistes, ont dû revoir leur mission. Ne pouvant pas accueillir d’enfants pour les dodos ni pour une journée, leurs sources de revenus et de financement sont touchées. L’Association des grands-parents du Québec reçoit beaucoup plus d’appels de personnes âgées qui souffrent d’isolement. Leur ligne d’écoute ne dérougit pas. À voir le nombre de féminicides depuis le début de l’année, des organismes comme À cœur d’homme (voir le texte à la page 8) sont de plus en plus sollicités. Le confinement a-t-il un lien avec ces actes impardonnables? Les gens sont-ils rendus à ce point épuisés mentalement? L’attente pour voir un psychologue est maintenant de 6 mois. Les popotes roulantes sont de plus en plus demandées en raison des emplois perdus ou suspendus. Sexplique (voir l’article à la page 6) tente de répondre à la demande de nombreux couples qui font face à une nouvelle réalité amoureuse. Je pourrais en nommer encore et encore… Allo-Prof, Lien-Partage, Ligne Parents, etc.

Bref, nos organismes québécois vivent des bouleversements qui les amènent à revoir leur mission, leur vision et leurs valeurs. Et vous, comment votre organisme vit-il ces changements?