Par Anne D. Mc Donald, rédactrice en chef

J’ai grandi dans une famille où la valeur du travail était très importante. Il fallait travailler fort à l’école pour trouver un bon emploi pour bien gagner sa vie ensuite! Mes parents ne marchaient pas à côté de leurs bottines; ils nous ont donné l’exemple, à mon frère et à moi!

Dans notre famille, l’apprentissage de la valeur du travail commençait par les tâches ménagères et la responsabilisation au sein de la famille! Ma mère était une vraie chef de chantier. J’ai appris à être rigoureuse au travail en passant la balayeuse sans « faire les coins ronds », comme elle disait. Il fallait faire le contour des murs avec l’embout de balayeuse approprié… J’ai appris à faire la vaisselle et à laisser la cuisine propre tous les soirs. À 16 ans, j’avais mon premier boulot au camp de jour et je n’ai jamais arrêté, même pendant l’école (et j’ai fait deux maîtrises). Ça fait beaucoup d’heures travaillées.

Mais quand est-il aujourd’hui? Est-ce que la valeur du travail est encore plus présente chez les jeunes? Est-ce que le marché de l’emploi est tout simplement plus attrayant?

Dans la dernière année, de plus en plus de jeunes de 13 ans sont arrivés sur le marché du travail. Ils répondent au besoin de main-d’œuvre dans les commerces. Ils aident à placer les produits sur les tablettes, à rapporter les chariots à l’épicerie, etc. C’est trois ans plus tôt qu’à mon époque.

Dans ce numéro, nous nous interrogeons sur l’emploi, les jeunes et les nouvelles réalités du monde du travail. Nous avons invité plusieurs organismes qui se spécialisent dans les services aux jeunes. Nous avons aussi rencontré des parents pour avoir leur avis. C’est un sujet qui donne chaud. Bonne lecture!